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Les femmes durant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945) : aider, se mobiliser, résister

Affiche sur la Journée des Mères du 21 mai 1944, éditée par l’Office de Propagande générale, 1944. 1Fi 9.

Pour les femmes comme pour la population française dans son ensemble, la Seconde Guerre mondiale est différente de la Grande Guerre puisque la France vaincue doit se résoudre à côtoyer les forces allemandes en permanence ; ce qui est le cas de la Nièvre, en totalité occupée dès juin 1940.

Avec l’absence d’un million de Français prisonniers de guerre en Allemagne, les femmes redeviennent, comme durant la Grande Guerre, les « chefs de ménage ». Elles sont l’objet de toutes les attentions du régime de Vichy – qui institutionnalise la fête des mères – et, une autre mesure, souvent oubliée, permet aux femmes d’intégrer les conseils municipaux de villes de plus de 2 000 habitants : à partir de mars-avril 1941, ce sont 22 Nivernaises qui sont nommées conseillères municipales.  

Mais, de son côté, la Résistance veut démontrer aux femmes, notamment par des tracts, les effets néfastes de la collaboration avec l’Allemagne nazie (problèmes de ravitaillement, non-retour des prisonniers de guerre et départ forcé des jeunes hommes pour aller travailler en Allemagne). Comme les hommes, des femmes font le choix de s’engager, malgré les risques, pour lutter contre le régime de Vichy et les Allemands : par la collecte de renseignements, l’aide aux personnes persécutées, par leur rôle d’agents de liaison des maquis nivernais, leur engagement est sans faille.

Elles aussi en subiront des conséquences dramatiques, notamment par des déportations dans le camp de Ravensbrück : c’est le cas de l’institutrice Lucette Sallé et de Lucienne Michaud dont le père a été exécuté à Dijon en janvier 1942.

Mais, c’est aussi cette implication dans la guerre qui leur permettra d’obtenir enfin le droit de vote par l’ordonnance du 21 avril 1944.

1 · Apporter de l’aide

Comme durant Grande Guerre, la Croix-Rouge française apporte une aide importante aux familles dans le besoin et aux prisonniers de guerre. En 1943, la Croix-Rouge nivernaise est dirigée par un homme ; mais, au niveau local, ce sont douze femmes qui exercent la fonction de présidente de comité et un homme.

2 · Aux paysannes de France

Ce tract de la Résistance adressé aux « Paysannes de France, femmes de prisonniers » a été édité durant le premier semestre de l’année 1942. Il s’agit de montrer que le régime de Pétain et les Allemands ne peuvent pas tenir leurs promesses et qu’ils mentent.  

3 · Contre les réquisitions de main d’œuvre

Ce journal de la Résistance est un appel aux femmes et aux mères pour dénoncer les réquisitions de jeunes hommes obligés de partir travailler en Allemagne dans le cadre de la politique de la Relève, à partir de 1942, puis du S.T.O. (Service du Travail obligatoire), à partir de février 1943.

4 · Aux femmes françaises

Ce tract est signé de l’Union des femmes de la Nièvre. Il demande l’aide des femmes pour dénoncer la politique menée par les Allemands en France. Le choix de citer les noms des femmes victimes de la répression, « Nos Mortes », est un acte fort qui est aussi une manière de critiquer le régime de Vichy qui n’empêche pas les exactions et les déportations.

5 · Augustine Nozet, institutrice et résistante

Augustine Nozet (1896-1995), institutrice à Taconnay s’engage dans la Résistance dès 1940. À l’intérieur de son dossier figure une rarissime carte de F.F.I. (Forces françaises de l’Intérieur) datée du 19 septembre 1944. Dans son dossier d’institutrice, on peut également trouver un certificat émanant de M. l’inspecteur primaire alors en poste à Clamecy et lui aussi résistant.  

6 · La patriote nivernaise

Le premier numéro du journal « La Patriote nivernaise » est daté du mois de septembre 1944. Il est en quelque sorte le pendant féminin du journal intitulé Le Patriote nivernais qui a été publié entre avril 1942 et octobre 1943.  

7 · La Journée des mères

Cette affiche est réalisée pour la Journée des Mères du dimanche 21 mai 1944. En mai 1942, le régime de Vichy a créé un Commissariat général à la Famille plus particulièrement chargé de s’occuper de l’un des trois piliers de ce régime qui en a fait sa devise : Travail, Famille, Patrie. Le sourire de cette femme entourée de ses deux enfants qui lui transmettent tout leur amour fait presque oublier la situation difficile de la France à cette période, subissant de nombreux bombardements de l’aviation alliée et où la Résistance est de plus en plus active face aux forces allemandes et au régime de Vichy. Paru dans son édition du 22 mai, l’article de presse du journal départemental Paris-Centre revient longuement sur cette journée. Sur l’une des photographies en noir et blanc, on peut voir l’affiche sur une estrade à côté des orateurs.

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