Fonds de Roffignac

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Cote/Cotes extrêmes

120 J 1 - 120 J 163

Date

1397-1775

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Archives départementales de la Nièvre

Origine

Le fonds 120 J est constitué des archives des seigneurs de Saincaize et Gigny.

Les annotations anciennes apportées au dos des premiers actes tendent à prouver une volonté de distinguer les titres de Barges (paroisse de Magny-en-Rosiers, commune de Magny-Cours) dont les Roffignac furent très tôt seigneurs. Ces archives de Barges sont de plus régulièrement accompagnés de transcriptions, certainement rédigées pour la collecte entreprise par Moreau en 1775. Le dénombrement réclamé alors ne pouvait qu'être suivi par la confection d'un terrier. Ceci justifierait les nombreuses transcriptions qui accompagnent ces archives.

La production des seigneurs de Saincaize a été distinguée de celle de Gigny, sachant toutefois que les historiens répugnent à dissocier les deux terres.

Biographie ou Histoire

Puissants dans leur contrée, les Roffignac prouvaient l'antiquité de leur lignage depuis les seigneurs primitifs de Saint-Germain-les-Vergnes (Corrèze). On raconte que saint Martial les a convertis les premiers au christianisme, et qu'ils prirent pour cette raison le titre de premiers chrétiens du Limousin.

Leur implantation en Nivernois est datée de l'an 1396, à l'occasion du mariage des seigneurs de Saint-Germain-les-Vergnes avec les filles de messire de Meauce, nièces du pape.

Mesdemoiselles de Monteruc apportaient Barges et Bouy dans la corbeille de mariage par donation de leurs frères défunts, jadis acquéreurs de ces fiefs.

La mère laissait à ses filles la terre de Meauce, qui lui venait de ses ancêtres. Elle se réclamait du sang d'Hugues de Meauce, seigneur du nom, et du souvenir romantique du vaillant chevalier revenu aveugle des croisades. Meauce s'inscrivait désormais, et pour longtemps, dans la lignée des Roffignac.

Trois siècles durant, le fief leur restera, avant que Charles de Roffignac l'abandonne à ses neveux, nés des seigneurs de Barges et de Saincaize. La succession s'avéra tellement grevée que les deux cousins furent acculés à la saisie.

La vente forcée de Meauce fut réalisée en 1690, au bénéfice de Jean-Baptiste Mérigot, lequel léguera son acquisition aux trois générations suivantes. Héritier de la mauvaise gestion de ses pères, le petit-fils Mérigot fut à son tour acculé en mai 1772 à la vente de Meauce, Bouy, et tant d'autres arrière-fiefs.

Chaque mutation de fief entraînait des obligations féodales pour le nouveau maître des lieux envers son suzerain, mais Benoît Moreau fut très vite empêché de répondre aux exigences ducales car les archives étaient perdues. Trois années plus tard, en 1775, des lettres de souffrance l'autorisaient à collecter les titres nécessaires à la constitution du dénombrement exigé par le duc.

Il vit passer la Révolution puis les troubles, et les apaisements qui lui ont succédé. Il fut inhumé en septembre 1798 dans l'église de Meauce, et son épouse l'y retrouva en 1803. La lignée des maîtres de Meauce s'est poursuivie avec leur fille, femme d'Elie Tiersonnier, receveur des impôts à Moulins.

Le destin de Saincaize resta un temps dissocié de Meauce. On connaît d'abord Guillaume de Brocelée et sa femme, dame Asceline, dame du lieu. Fille du couple ou sa proche parente, Agnès de Brocelée revendiquait encore la terre, justice et seigneurie de Saincaize en 1377.

Lui succédèrent quelques siècles durant les de La Porte. Tombé une fois de plus en quenouille, Saincaize fut revendu le 17 septembre 1526 aux Roffignac par les trois sœurs de La Porte.

En 1667, Guillaume de Roffignac héritait de son père, mais surtout d'un très lourd passif. Un décret de cette année-là décidait la mise en vente de Saincaize ainsi que Gigny, qui lui restait attaché. C'est en 1686 seulement que Philbert Roux s'en porta acquéreur.

Les Brisson prirent ensuite la main en s'alliant avec la fille du seigneur Roux. Une fois de plus les femmes présidaient au destin du patrimoine des Roffignac. Vint enfin Marie-Victoire Brisson, qui épousa François de Saulieu, seigneur du Marais (commune de Lurcy-le-Bourg), lui apportant ainsi ses parts de Saincaize et Gigny.

Jean François de Saulieu fut une sorte d'unificateur du patrimoine, en épousant la veuve Moreau (jadis seigneur de Meauce), laquelle apportait de son côté et grâce à son oncle Brisson des parts substantielles de Saincaize et Gigny, ainsi que Barges. La mort de ses nièces acheva le remembrement de ces fiefs au bénéfice de la femme Saulieu.

 

Devenues communes du nouveau département de la Nièvre et toujours dissociées l'une de l'autre, Meauce et Saincaize ont fusionné en 1833, pour devenir l'actuelle commune de Saincaize-Meauce.

Modalités d'entrées

A la fin de 1935 ou au début de 1936, Hippolyte Moreau, propriétaire du château de Gigny, à Saincaize, et Simon Franc, instituteur honoraire, ont donné aux Archives des documents qui se trouvaient dans ce château avant son incendie le 21 mai 1936. La plus grande partie de ces archives a constitué la sous-série 9 F (fonds de Gigny). Le reste a constitué le fonds de Roffignac mais n'a pas été immédiatement classé. Ce fonds a été complété par des dons ou achats ultérieurs.

Présentation du contenu

Titres des seigneurs de Barges, Gigny et Saincaize : acquisitions, redevances (cens et rentes, bordelages), procédures.

Mode de classement

Le choix s'est porté d'instruire respectivement les archives des seigneurs de Barges, puis celles de Gigny, et enfin celles de Saincaize. Chaque section est ordonnancée chronologiquement pour chacune des communes concernées. Enfin, les titres sont rattachés au couple producteur.

Faute d'en connaître suffisamment sur la démarche ayant participé tant à la production de ces archives qu'à leur rassemblement, il était hasardeux de décider un autre plan de classement.

Documents en relation

De nombreux documents d'archives peuvent se rapporter au fonds de Roffignac : série E (fonds de familles, actes notariés, registres paroissiaux), séries F et J (fonds privés). Citons en particulier :

- 1 E 323 : famille Moreau de Meauce.

- 1 E 326 et 330 : famille Moreau de Marais.

- 9 F : fonds de Gigny.

 

Fichiers de références archivistiques concernant des documents conservés aux Archives de la Nièvre et ailleurs :

- Fichier des familles : 9 fiches sur la famille de Roffignac.

- Fichier de Flamare : 215 fiches sur la famille de Roffignac (1396-1731).

Bibliographie

BEAUMAINE, Frantz. Le Château de Meauce et les seigneurs de Roffignac, 1396-1461. MS 215

BONVALLET, Adrien. « Notice historique sur la commune de Saincaize-Meauce », Bulletin de la Société nivernaise des Lettres, sciences et arts, tome VI, p. 268-328. US 37

FLAMARE, Henri de. Le Nivernais pendant la guerre de Cent ans, tome 2 : 1431-1450. Paris : Champion, 1925. " Note généalogique sur la famille de Roffignac. Alliance avec les de Monteruc ", p. 323. NIV 508/2

SORNAY, Jacques de. Epigraphie héraldique du département de la Nièvre. Angers : Imp. Lachèse et Dolbeau, 1882. p. 33,53. NIV 642

SOULTRAIT, Georges de. Armorial historique et archéologique du Nivernais, tome II. Nevers : Michot, 1879. p. 175. NIV 506/2

Cote/Cotes extrêmes

120 J 76-120 J 112

Cote/Cotes extrêmes

120 J 76-120 J 82

Cote/Cotes extrêmes

120 J 79-120 J 81

Date

1606-1611

Foncier assis à Barges (bois Bigot, en indivision avec les sieurs Bigot, chevaucheur tenant la poste de Magny, et Douet), vente à Guillaume Roux, receveur des tailles du Nivernois, par Jean Fouez : reconnaissance (pièce parchemin).

Cote/Cotes extrêmes

120 J 79

Date

01/10/1609