Il a été question jusqu'aux premières années du XVIIIème siècle de "la châtellenie de Gannay et Charrin" ou de "Gannay-Charrin", puis le temps passant, les textes individualisent plus communément les deux châtellenies de Gannay et Charrin. Nous penchons pour une association étroite et ancienne entre les deux ressorts et pas pour une fusion, avec une préséance certaine de Gannay (ou "Gannat") sur Charrin. Il faudra chercher éventuellement dans les archives des châtellenies de Decize et Charrin ce que l'on n'aura pas trouvé au tribunal de Gannay.

On notera que le siège de la châtellenie de Gannay était assis dans la paroisse de Gannay-sur-Loire, et pas en sa paroisse annexe de Gannay-le-Vivier. Située à une quinzaine de kilomètres de Decize, la commune de Gannay-sur-Loire se situe dans le département de l'Allier, bordée de très près par la Nièvre et la Saône-et-Loire, et traversée par les eaux de la Loire. Les deux provinces du Nivernais et du Bourbonnais ont eu une influence partagée sur la châtellenie de Gannay.

L'hôtel commun de Decize a abrité entre ses murs l'activité de nombreux ressorts de justice et de police, dont ceux de Charrin et Gannay, qui ont été les premiers. La châtellenie de Decize (17 B) détient une part des archives de Gannay-sur-Loire.

Invariablement, la proximité fonctionnelle qui existait entre les tribunaux de Gannay et Charrin a rendu indissociables les fonds des deux ressorts. C'est ainsi qu'il s'en trouve aussi dans celui du tribunal de Charrin (9 B), qui complète directement ou indirectement ce qui manque ici. Et inversement, il se trouve ici des archives nécessaires ou produites par le ressort de Charrin.

Les actes rattachés à la "paroisse de Gannay" peuvent se référer à la paroisse de Gannay-sur-Loire ou à celle de Gannay-le-Vivier, son annexe. Cette dernière était membre de la châtellenie de Gannay (Gannay-sur-Loire).