Jean Carriès est né à Lyon en 1855. Mis en apprentissage en 1868 dans cette même ville auprès du sculpteur Vermare, il arrive à Paris en 1874. Bien qu'ayant échoué aux épreuves d'entrée à l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts, il est agréé auprès du sculpteur Dumont, professeur aux Beaux-Arts.

Sa première exposition de sculptures au salon de 1881 suscite un grand intérêt. Jusqu'aux environs de 1888, il continue à produire des oeuvres en bronze à la cire perdue, en collaboration avec le fondeur Bingen, ou en plâtre patiné (Aveugle, les Déshérités, Charles 1er, etc.).

1888 marque un tournant dans son évolution artistique. Impressionné par les poteries japonaises présentées à l'Exposition Universelle de 1888, Carriès décide de se consacrer à la céramique. Il s'installe au manoir de Montriveau, dans le canton de Saint-Amand-en-Puisaye, région réputée pour ses grès. Dans ses ateliers de Saint-Amand et de Montriveau, il produit des céramiques japonisantes et des sculptures fantastiques qui remportent un grand succès.

En 1892, la princesse de Scey-Montbéliard commande à l'artiste une Porte Monumentale destinée à abriter le manuscrit de Parsifal, que Carriès réalise en grès. C'est l'une de ses dernières oeuvres. En 1894, Jean Carriès meurt à Paris d'une pleurésie.

Don aux Archives départementales de la Nièvre par Jean Soustiel.

Ce fonds comprend d'abord des papiers personnels, puis des correspondances, des photographies de Carriès, de membres de sa famille ou de proches, ainsi que des pièces comptables. Un dossier traite de la mort du sculpteur. D'autres documents sont consacrés aux activités artistiques de Carriès, aux reproductions graphiques de ses oeuvres et à des expositions.

Enfin on trouve des études, publiées ou non, sur Carriès ; une correspondance de personnes ayant un lien avec Carriès et divers dossiers documentaires sur les lieux et personnalités fréquentés par Carriès, ainsi que sur la thématique de ses oeuvres.

Fonds Cornu, 17 J 29 : "lettres de, et à Carriès ; notes manuscrites".

Fonds Millien, 82 J 380 : lettres de Carriès à Achille Millien.

"Carriès notre contemporain", Revue de la céramique et du verre, n° 3, février-mars 1982 (NIV 7104)

A. ALEXANDRE, Jean Carriès, Paris, 1895. (73 J 36)

Présentation de Jean Carriès et de son Ecole sur le site Internet Grès de Puisaye.