Cote/Cotes extrêmes
Date
Organisme responsable de l'accès intellectuel
Importance matérielle
Caractéristiques physiques
Origine
Biographie ou Histoire
Préfecture : elle intervient dans les affaires scolaires dès le Premier Empire, surtout pour fournir des renseignements à l'échelon supérieur. L'instruction primaire est assez vite prise en compte (enquête sur les écoles en 1819-1820) et plus encore à partir de la loi Guizot de 1833. La comptabilité de l'instruction publique (y compris les bourses) est exclusivement gérée par la préfecture, pendant toute la période. En revanche, pour le personnel enseignant, la préfecture n'intervient qu'en cas de difficultés étrangères à l'enseignement (activité politique ou moeurs) : les instituteurs ont d'abord été gérés par la commune qui les embauchait, puis par l'inspection académique, et les enseignants du secondaire dépendent du rectorat. La création des écoles normales a été progressive : les garçons allaient à Bourges, puis une école normale privée a été installée à Corbigny en 1858 avant d'être transférée à Varzy en 1862 et de devenir publique ; il en est allé de même pour les filles, qui ont d'abord fréquenté l'école normale privée de Nevers créée en 1844 avant qu'elle ne soit relayée à partir de 1882 par une école publique. Les deux écoles normales ont été fermées en 1941 et l'école normale mixte de Nevers a été ouverte en 1961.
Inspection académique : la Nièvre a d'abord relevé du rectorat de Bourges. En 1850 une académie départementale a été créée à Nevers. En 1854, dans un mouvement national de regroupement, elle a été rattachée à l'académie de Dijon et l'inspection académique de la Nièvre lui a succédé. Les inspections de l'enseignement primaire existaient déjà au niveau de l'arrondissement. Le suivi des instituteurs et des écoles se met en place entre 1854 et 1858 : obligation du récolement du mobilier, établissement systématique en 1858 d'une notice individuelle remplie par l'instituteur, obligation de produire un rapport annuel d'activité. Les inspections annuelles deviennent systématiques en 1874-1878 et reprennent à partir de 1893. Des points sont faits en 1893 et 1909 (notices individuelles). Le rythme des inspections reste soutenu pendant tout le reste de la période.
Etablissements d'enseignement : la Nièvre ne comporte aucun établissement d'enseignement supérieur pendant cette période. Le nombre d'établissements secondaires publics a varié au 19ème siècle : si Nevers, Clamecy et Cosne ont conservé leur collège, ceux de Donzy, Varzy et l'école secondaire de La Charité ont disparu ; des établissements privés existent aussi : catholiques à Nevers, Corbigny et Decize, protestants à La Marche et à La Charité. Des écoles primaires sont créées tout au long du siècle, y compris des écoles de hameaux, utiles en pays d'habitat dispersé. Les écoles de filles sont souvent tenues par des institutrices congréganistes à partir des années 1850 et la laïcisation est lente. De même, l'enseignement maternel (les salles d'asile) est majoritairement privé.
Les fonds conservés aux Archives départementales ne donnent qu'une idée parcellaire de ces établissements, car ils sont loin d'être exhaustifs : une partie seulement des archives des écoles normales a pu être récupérée, les seuls établissements secondaires représentés sont le collège de Clamecy et le cours complémentaire de Guérigny et les fonds d'écoles primaires ont généralement été recueillis lors du ramassage des archives des communes rurales, lequel n'a pas concerné toutes les communes de la Nièvre.
Conseils et comités : les comités d'instruction publique (primaire) sont créés dès 1819 et sont composés de personnages officiels et de notables. Ils sont réorganisés en 1833 et s'adjoignent deux enseignants, un public et un privé. Ils sont un organisme de contrôle, avant l'institution d'inspecteurs primaires spécialisés. Dans la deuxième moitié du 19ème siècle, les délégués cantonaux reprennent cette activité de contrôle de l'enseignement primaire par des personnes extérieures au milieu éducatif (par exemple l'écrivain Jules Renard).
Modalités d'entrées
Versements (préfecture, Inspection académique, établissements secondaires, écoles communales).
Tous les versements n'ont pu être identifiés (en particulier les dossiers d'instituteurs les plus anciens).
Dates de versement connues :
Bureau des Affaires scolaires de la préfecture : 1888, 1890, 1892, 1893, 1895, 1897, 1898, 1901, 1903, 1904, 1916, 1930, 1942, 1952.
Inspection académique : 1921, 1923, 1928, 1932, 1935, 1943, 1945, 1947, 1949, 1950, 1951, 1953.
Etablissements secondaires : 1971, 1972, 1973.
Ecoles primaires : ramassage des années 1970 aux années 2022.
Don par le Musée nivernais de l'Education d'archives provenant des écoles normales de Varzy et Nevers, en 2011.
Présentation du contenu
La sous-série 1 T est composée de quatre fonds, d'inégale importance matérielle : préfecture, inspection académique, établissements d'enseignement et fonds des conseils et comités.
Les dates théoriques de la sous-série sont 1800-1940, mais elle déborde un peu en amont (un certificat de civisme de l'an III figure dans un dossier de 1812) et plus souvent en aval, surtout pour les fonds d'établissements, qui n'ont pas été démembrés.
Les fonds de la préfecture et de l'inspection académique ont été classés selon un plan presque identique.
Dans les deux cas, la rubrique "Affaires communes" regroupe non seulement des dossiers synthétiques, mais aussi des liasses d'affaires diverses n'ayant guère de rapports entre elles : enseignements public et privé, primaire, secondaire et technique et affaires individuelles peuvent être mélangés dans la même liasse ; le classement rapide fait au début du vingtième siècle (cotes T 1 à 500 environ) a été respecté en ce qui concerne 1 T. Quel que soit le sujet de la recherche, il sera donc indiqué de lire cette rubrique. Toute la comptabilité est regroupée dans le fonds de la préfecture ; celle des écoles normales, toujours bien distinguée du reste, a pu être mise dans une rubrique spéciale.
Les dossiers plus homogènes ont été répartis selon le type d'enseignement : primaire, secondaire, technique, libre. Il est à noter que ces trois derniers (et l'enseignement maternel) sont peu fournis, parce que beaucoup de pièces les concernant sont en "Affaires communes". Le fonds de la préfecture contenait de nombreux dossiers relatifs aux écoles primaires : ils ont été reclassés en sous-série 2 O. Les dossiers d'écoles de l'inspection académique concernent surtout le personnel enseignant et ceux des établissements eux-mêmes les élèves.
Une part très importante du fonds de l'inspection académique est composée des dossiers individuels des enseignants. Il semble que les plus anciens ont été constitués dans les années 1860-1880, au moment de la liquidation de la retraite, puis ils ont été établis plus systématiquement, avec une chemise pré-imprimée portant des renseignements sur la personne, tenus à jour (état civil, études, déroulement de carrière, décès éventuel). Les dossiers contiennent des notices individuelles, des rapports d'inspection, des rapports d'activité (ceux-ci peuvent être complétés par ceux restés dans les dossiers d'école de l'inspection académique), des congés pour maladie, l'état des services et la correspondance relative aux affaires particulières. Les dossiers de personnes différentes avaient parfois été mélangés (conjoint, collègues de la même école) : ils ont été individualisés lors du classement. Tous les dossiers étaient clos en 1949 : les dates postérieures indiquent que le dossier a été communiqué ultérieurement à l'inspection académique, ce qui explique des dates extrêmes parfois surprenantes (1878-1961 pour un instituteur né en 1856, par exemple, en 1 T 626).
Si les instituteurs publics laïcs ont été classés à leur nom, les enseignants privés ou congréganistes sont classés à la commune d'exercice : cette méthode avait déjà été utilisée pour certains et il s'est avéré que les dossiers individuels contenaient en fait la succession des institutrices, classées au nom de la dernière en poste au moment de la laïcisation. De ce fait, tous les dossiers de ces enseignants ont été retirés des liasses 1 T 608 à 819 pour être reclassés dans la rubrique Enseignement privé.
Le fonds des établissements est constitué principalement de documents provenant d'écoles primaires : peu d'établissements secondaires publics ont versé d'archives pour cette période (le lycée de Clamecy, le collège technique de Guérigny) et aucun établissement privé n'a fait de don ou de dépôt. Ces fonds d'école sont constitués en général de registres d'inscription et d'appel et de travaux d'élèves. Les livres de classe et le matériel pédagogique ramassés à l'occasion n'ont pas été conservés aux Archives, mais remis au Musée nivernais de l'Education.
Le fonds des comités se résume aux registres de délibérations de quelques comités cantonaux et du conseil départemental.
Mode de classement
Répertoire méthodique provisoire de la sous-série 1 T établi en 2009 à partir du logiciel de classement Arkheïa, exporté sur le logiciel Mnésys en 2012 et complété en 2013 par le classement d'un vrac important.
Tous les établissements ont été indexés au lieu, puis au type ("école" inclut toutes les écoles primaires et maternelles, publiques et privées, et les écoles dont le niveau n'est pas précisé).
Les noms de personnes ont été indexés. Les femmes sont indexées à un seul nom, celui qui a servi à classer leur dossier, mais tous les noms apparaissent dans la ligne (une institutrice en porte quatre : divorcée une fois, veuve une fois et encore remariée).
Les principales mentions ajoutées au nom sont les suivantes : "instituteur", "professeur" (quand ils apparaissent individuellement dans une liasse : la plupart figurent dans les rubriques suivantes), "collège", qui regroupe le personnel enseignant et administratif des collèges, "lycée" (même principe), "école primaire supérieure" (idem), "école normale" (idem) et enfin "inspecteur", qui peut être inspecteur d'académie ou inspecteur de l'enseignement primaire. A noter que les instituteurs congréganistes n'ont pas été indexés individuellement, puisque leur nom n'a pas été relevé (leurs dossiers sont regroupés au lieu d'exercice) ; en revanche, les ordres enseignants sont indexés.
Le plan de classement est inspiré des répertoires déjà établis par d'autres départements.
Il existe aussi deux fichiers sous forme papier, en cotation continue pour l'ensemble de la série T : le fichier dit "ancien", du début du 20ème siècle, couvrant les cotes 1 à 500 environ, et un deuxième fichier, commencé dans les années 1970, débutant à T 1000. Lors du reclassement, il a été décidé de conserver les anciens numéros d'articles pour tous les dossiers 1 T (1 T 1 correspond à l'ancien T 1). Les dossiers relavant des sous-séries 2 T, 3 T, 4 T, 5 T et 6 T ont reçu une nouvelle cotation.
Conditions d'accès
Selon la réglementation en vigueur.
Langue des unités documentaires
Documents en relation
Sous-série 1 N Conseil général et commission départementale, rapports du préfet et délibérations.
Sous-série 2 O pour les renseignements relatifs aux bâtiments des école et à leur gestion matérielle par les communes (travaux, entretien, mobilier, fournitures, bibliothèque, cantine, caisse des écoles, personnel non enseignant).
Sous-série 3 R Pupilles de la Nation (l'Office relevait du ministère de l'Instruction publique) et versement 1262 W (bourses de l'Office aux pupilles).
Sous-série 6 V (clergé catholique régulier).
Sous-série 1 L , cotes 1 L 425-432 (instruction publique, école centrale de Nevers, enseignement primaire).
Sous-série 3 K : recueil des actes administratifs de la préfecture. Sous-série 5 K (conseil de préfecture).
Série E Dépôt (archives communales déposées), sous-séries 4 M (bâtiments scolaires) et 1 R (instruction publique).
Sous-série 2 Fi Communes (photographies d'école et parfois d'élèves devant les écoles).
Fonds d'architectes : Charles Brazeau (11 J, a exercé de 1893 à 1924), Adolphe Bouveault (54 J, de 1863 à 1892), Auguste Palet (54 J, de 1892 à 1926), Armand Inconnu (46 J), ainsi qu'Hippolyte Paillard (une école, 1 J 231/5).
Fonds privés, en particulier : 1 J 281/1 (enseignement catholique), 1 J 390 (travaux d'élève présentés à l'exposition universelle de 1889), 1 J 463 (un cahier du jour d'un maître), 1 J 469/1 (notes sur les écoles publiques et privées de Moulins-Engilbert), 1 J 500/3 (notes sur le collège de Clamecy), 1 J 660 (programme de l'école professionnelle de Nevers), 1 J 662 (bulletins et archives d'associations en rapport avec l'enseignement), 5 J 5 et 6 (affiche, brochures, notes), 15 J 2 à 6 (cahiers d'élèves), 44 J 17 (lycée de Nevers), 55 J (scolarité dans le privé), 57 J (école privée à Sermages), 61 J (manuels de l'enseignement secondaire), 76 J (oeuvre Mademoiselle Bourgeois), 84 J 27 (notes sur l'enseignement dans la Nièvre).
NIV 2654 Bulletin de l'Instruction primaire de la Nièvre (1869-1971).
NIV 2656 Annuaires de la Nièvre (listes d'instituteurs à partir de 1833).
1 PER 162 La Semaine religieuse du diocèse de la Nièvre (à partir de 1861).
Période postérieure à 1940 :
Versements de l'Inspection académique : 999 W 1611-1621, 10 W, 22 W, 42 W, 62 W, 63 W, 94 W, 109 W, 170 W, 189 W, 1001 W, 1006 W, 1013 W, 1058 W, 1137 W, 1327 W, 1352 W, 1403 W, 1407 W, 1422 W, 1424 W, 1440 W, 1451 W, 1488 W, 1523 W, 1664 W.
Versement du bureau des Affaires scolaires de la préfecture : 97 W, 110 W, 140 W, 1025 W, 1663 W.
Versements des établissements scolaires : 1240 W, 1401 W, versement 2000/5, 1462 W, 1552 W.
Versement du Centre départemental de Documentation pédagogique : 1429 W.
Versements de la Trésorerie générale : 190 W, 1497 W.
Sources externesInspection académique de la Nièvre.
Musée nivernais de l'Education (il conserve des archives d'écoles primaires et une collection de livres scolaires).
Archives des ordres enseignants, dont les Soeurs de la Charité de Nevers (archives conservées et gérées au couvent Saint-Gildard à Nevers, maison-mère de l'ordre).
Archives communales conservées sur place (sous-séries 4 M et 1 R).
Archives des établissement d'enseignement conservées sur place.
Rectorat de Dijon et Archives départementales de la Côte d'Or.
Rectorat de Bourges et Archives départementales du Cher.
Bibliographie
Cahiers nivernais de l'Histoire de l'éducation. Association des Amis du Musée nivernais de l'Education. Articles de Jean Bugarel, Robert Cloix, Bernard Paquaux, Gérard Roumieux, Bernard Stainmesse, Guy Thuillier.
CHARMASSON (Thérèse). - Archives et sources pour l'histoire de l'enseignement. Comité des travaux historiques et scientifiques, 2005.
CROSNIER (Augustin Joseph, abbé). - Les Congrégations religieuses dans le diocèse de Nevers : congrégations d'hommes. 1877.
CROSNIER (Augustin Joseph, abbé). - Les Congrégations religieuses dans le diocèse de Nevers : congrégations de femmes. 1881.
Ecole normale d'instituteurs de la Nièvre : Varzy 1861 - Nevers 1961. Nevers, 1961.
GUENEAU (Victor). Recherches sur les écoles et le collège de Nevers. Nevers, 1906.
Histoire de l'enseignement. Neuvième colloque de l'association bourguignonne des sociétés savantes, 1999. Clamecy : Société scientifique et technique de Clamecy, 2001. Contributions de Germain Sicard, Christophe Giraudet, Alain Bouthier, Jean Bugarel, Pierre Volut, Simone Waquet, André Paris, Philippe Joly, Gérard Roumieux, Bernard Stainmesse, Elisabeth Barreau, Jean-André Berthiau, Anne-Marie Chagny, Philippe Delaigue, Hugues Richard.
Loire et Morvan. Annales du Centre départemental de documentation pédagogique de la Nièvre.
PANNETIER (Isabelle). - L'enseignement primaire dans la Nièvre sous la IIIè République. Dijon, maîtrise d'histoire, 1997.
PAQUAUX (Bernard). - Aspects de l'instruction publique dans la Nièvre en 1833. Paris, mémoire de maîtrise, université Paris V, 1986.
POURCENOUX (Lucien). - Nièvre 1800-1826 : regards sur l'école communale d'autrefois. Dijon : CRDP, 1982.
POURCENOUX (Lucien). - Pour une histoire de la " communale " 1800-1886. Doctorat histoire : Lyon II, 1979.
PROST (Antoine). - L'enseignement en France 1800-1967. Paris, Armand Colin, 1970.
ROUMIEUX (Gérard). - L'enseignement primaire en Nivernais au début de la Restauration. Paris, mémoire Université Paris XIII, 1977.
STAINMESSE (Bernard). - Jules Renard, un délégué cantonal modèle. Annales des pays nivernais n° 114, 2004.
ADMINISTRATION
THUILLIER (Guy). - Les sources de l'histoire de l'éducation. Histoire mondiale de l'éducation, t. 1, 1981.
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Cote/Cotes extrêmes
Date
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Lucenay-les-Aix, soeurs de saint François d’Assise de Lyon (1893-1901).
Lurcy-le-Bourg, filles de la Charité de saint Vincent de Paul (1886-1902), puis école de filles Gaillard (1903-1905).
Luthenay-Uxeloup, soeurs de la Providence de La Pommeraye (1896-1901), puis école de filles Lefèvre (1902-1903), Banchereau (1903-1904).
Luzy, frères maristes (1900-1902), puis école de garçons Mondon (1903) ; soeurs hospitalières et institutrices de saint Paul de Chartres (1887-1893), puis soeurs du Saint Sacrement d’Autun (1895-1902), puis école de filles Lemaître (1903) ; école de filles Aubery (1886-1893).
Lys, soeurs de la Providence de Portieux (1887-1899), puis école de filles Dany (1903-1905).
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