Cote/Cotes extrêmes
Date
Organisme responsable de l'accès intellectuel
Importance matérielle
Caractéristiques physiques
Origine
Biographie ou Histoire
François Augustin Pécard (1831-1886) crée l'entreprise (fonderie de cuivre et fabrication de machines agricoles) en 1854. A sa mort , l'entreprise est reprise par ses fils cadets, Louis (1857-1940, ingénieur Arts et Métiers) et Lazare Augustin (1860-1917). Le fils aîné, Achille, est associé à son beau-père Mabille, fabricant de pressoirs à Amboise. Louis reprend seul l'affaire à la mort de son frère. Les fabrications principales (locomobiles) basées sur la vapeur souffrent de la concurrence d'autres sources d'énergie après 1919, puis de la crise des années 1930. A la mort de Louis en février 1940, ses trois filles célibataires confient la gestion à l'une d'elles, Louise (1895-1982). L'entreprise cesse son activité à la fin de 1947 et le fonds de commerce est vendu à l'entreprise Matenin.
Histoire de la conservation
Les archives de l'entreprise ont été rangées à la fin de l'activité par le comptable, dans les premiers mois de 1948. Elles ont été conservées dans le grenier d'un bâtiment resté propriété de la famille jusqu'en 1998 et ont pu souffrir des variations de température et du voisinage des pigeons. Mais après nettoyage manuel, il est apparu que peu de documents étaient vraiment inutilisables.
Les lacunes considérables (toute l'époque d'Augustin père et presque toute la période de l'association Louis-Augustin fils, sauf les plans et les catalogues) remontent soit au classement de 1948 (ça semble certain pour la correspondance, gardée à partir de 1930, soit l'année d'arrivée du comptable), soit à des tris antérieurs.
D'après les renseignements donnés verbalement par M. Gérard Pécard en 2005, la famille a récupéré une partie des archives après la mort de Louise en 1982 et le reste a été vendu à un brocanteur, qui a donc laissé sur place les documents qui lui paraissaient sans valeur marchande.
Modalités d'entrées
Les archives de l'entreprise Pécard ont été données aux Archives Départementales par monsieur Molaret, alors propriétaire des bâtiments du 25 rue de la Barre, en 1998.
Monsieur Gérard Pécard, petit-neveu de Louis, a donné en 2005 une reproduction d'une gravure en couleurs et en 2010 une généalogie familiale élaborée par ses soins.
Présentation du contenu
Le fonds couvre essentiellement les trente dernières années (1917-1947) de l'activité de l'entreprise Pécard, constructeur de machines agricoles à Nevers. Il est classé selon l'ordre suivant :
- constitution de l'affaire : quelques documents sur l'historique de la maison et les tentatives de vente à la fin de la période ;
- direction générale : statistiques des années 1910-1940 en particulier. Les archives proprement privées de la famille Pécard (quelques pièces relatives à leurs propriétés et une collection de journaux de la période 1914-1916) sont classées dans cette rubrique ;
- services financiers : les déclarations d'impôts et la correspondance avec les contributions illustrent les difficultés des années 1930-1940 ;
- comptabilité : à peu près complète pour la période 1920-1948. A quelques pièces près, la période antérieure n'est pas représentée ;
- approvisionnements et fabrications : la partie la plus représentative de l'activité de l'entreprise, riche pour la période 1910-1940 : catalogues de fournisseurs, plans de machines (locomobiles et batteuses principalement) ;
- services commerciaux : regroupe les commandes, les fichiers clients et les catalogues de la maison. Cette dernière collection est malheureusement lacunaire ;
- services techniques : quelques brevets de l'époque d'Augustin père. Ce sont les pièces les plus anciennes du fonds ;
- personnel : voir surtout la rémunération, qui donne les effectifs et la qualification. Il ne semble pas y avoir eu de dossiers individuels constitués systématiquement ;
- correspondance : la correspondance reçue est conservée à partir de 1927 (mais représentée aussi dans les parties fournisseurs et clients), la correspondance envoyée à partir de 1930 ;
- contentieux : quelques affaires, mais les dossiers ne sont pas toujours complets.
Le fonds reflète ainsi la période de "décadence" d'une vieille entreprise, décadence commencée avant la crise de 1929.
Évaluation, tris et éliminations, sort final
Une partie des archives a été laissée sur place en 1998, en raison de son trop mauvais état. Les éliminations opérées en 2003 n'ont porté que sur quelques pièces dont l'état ne permettait même plus l'identification (0,08 ml) et des chemises d'emballage. Les plans ont été presque tous conservés, même des bleus (donc des copies) en multiples exemplaires, malgré un état parfois fort médiocre, dû aux mauvaises conditions de conservation après 1948 ou à l'usure d'une fréquente utilisation. Il a été jugé intéressant de conserver cet indice d'activité.
Mode de classement
Le fonds a été inventorié selon les principes de classement méthodique proposés par les Archives Nationales pour les archives d'entreprises.
Conditions d'accès
Le donateur n'a pas fixé de conditions. Toutefois, en ce qui concerne le personnel de l'entreprise, la communicabilité est alignée sur les délais prévus pour les archives publiques. En particulier, les documents nominatifs à caractère médical ne pourront être communiqués qu'après un délai de 150 ans à compter de la date de naissance de l'intéressé (loi 79-18 du 3 janvier 1979).
Conditions d'utilisation
Le donateur n'a pas fixé de restrictions. La reproduction par photocopie est autorisée dans la mesure où l'état et la taille des documents la permettent. Dans le cas contraire (cas de la plupart des plans et des documents reliés), le recours à la photographie sera possible.
Langue des unités documentaires
Caractéristiques matérielles et contraintes techniques
Malgré nettoyage, de nombreux documents portent la trace des déjections de pigeons et doivent être manipulés avec précautions. Les plans en particulier sont fragiles, les salissures et l'usure s'ajoutant à la fragilité du support lui-même (calques notamment).
Autre instrument de recherche
Répertoire numérique.
Documents en relation
- Fonds Léo Domat (1 J 498) : prospectus publicitaires et gravures (1908-1939).
- Fonds Balandreau. Marc François Constant Balandreau, avocat à Nevers : dossier Pécard, 2 J 286. Dossier précieux, car il concerne la période 1854-1882, presque absente du fonds Pécard, et contient les originaux de l'achat du fonds de commerce en 1854, de l'association avec le beau-frère Fromenté en 1867, quelques factures de clients et fournisseurs et le dossier d'un contentieux portant sur une marque de fabrique (Cérès, marque de la maison Osborne et nom d'un modèle de moissonneuse Hornsby, dont Pécard était l'agent en France ; Pécard a dû modifier le nom) (1875-1882).
- Fonds de la banque Jacquinot : une fiche sur Augustin père dans le fichier renseignements (87 J 603).
- Fonds Renaud : notes généalogiques sur la famille Pécard et deux photographies de l'entrée de l'usine rue de la Barre (92 J).
- Etat civil de Nevers (4 E 194).
- Enregistrement de Nevers (3 Q 19).
- Fonds notariaux, particulièrement maîtres Col, Henry Bouquillard et Macquart-Moulin, à Nevers (sous-série 3 E).
- Sous-série 4 X Mutuelles : X 1010 et 2019.
- Annuaires de la Nièvre, pour les encarts publicitaires à partir de 1858 (NIV 2656).
Sources externesArchives départementales du Cher, pour les affaires contentieuses portées en appel à Bourges.
Archives départementales de l'Aude, pour le contrat de mariage de Louis (maître Bausil, à Carcassonne, 1885) et la famille Lapeyre.
Bibliographie
Cladière (V.), "La Nièvre industrielle", Bulletin de la Société Académique IV, 1893, p. 126-127. US 36 / 4
Lechat (F.), Nevers pas à pas, 1983. Article sur la rue de la Barre, p. 40. US 70.
Autres données descriptives
Note sur les prénoms des Pécard : les deux Augustin sont parfois appelés Auguste (notaire et enregistrement par exemple), d' où l'utilité des deux prénoms pour distinguer les homonymes : François Augustin, le père, Achille Auguste, Louis et Lazare Augustin, les fils. Le prénom de Lazare, usuel pour désigner le benjamin jusqu'en 1886, est "occulté" quand il s'associe à son frère Louis, probablement pour ne pas avoir la même initiale.
Note sur les analyses : les titres des dossiers constitués dans l'entreprise ou lors de la liquidation sont cités entre parenthèses, tels quels.
Note sur l'indexation : ont été utilisés les descripteurs "typologie documentaire", pour signaler des supports particuliers :catalogues, journaux, photos, plans de machines, "personne" pour les individus, les intermédiaires, les clients et les entrepreneurs individuels (type battages), "géographie", "organisme" pour les établissements publics, syndicats, comités et les entreprises de droit privé. Le siège social est précisé pour les entreprises les plus importantes et les entreprises étrangères.
Informations sur le traitement
Véronique DAVID
Mots clés lieux
Mots clés matières
Mots clés personnes
Mots clés typologiques
Autres Cotes
Autres Cotes
Date
Autres données descriptives
(54) Les fichiers d'exploitants de cinéma ne sont pas exhaustifs : quelques fiches sont restées classées au département. Aucune fiche ne concerne les scieries, mais certaines concernent des cirques. Les exploitants de cinéma, itinérant à l'époque, s'intéressaient aux locomobiles, qui faisaient marcher leur groupe électrogène. Voir aussi les registres de commandes de la même époque (81 J 180-182).
Mots clés lieux
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