Fonds Marcel Coulloy

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Cote/Cotes extrêmes

145 J 1-145 J 58

Date

1824-1950

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Archives départementales de la Nièvre

Biographie ou Histoire

Marcel Coulloy, né le 6 mars 1850, reste à ce jour un poète nivernais méconnu. Engagé dans l'armée française en Algérie comme officier d'administration, il démissionne au milieu des années 1880 pour revenir dans la Nièvre en tant que chef de la comptabilité des Forges de Fourchambault. Proche du mouvement parnassien à ses débuts (1870-1880), son écriture et sa poésie vont s'en ressentir. En effet, dans sa recherche de la beauté poétique, Coulloy écrit tout en retenue et avec une certaine impersonnalité. On ne retrouve d'ailleurs aucun engagement politique, social ou littéraire. C'est en quelque sorte « l'art pour l'art » de Théophile Gautier en opposition au mouvement romantique des premières décennies du XIXe siècle. Ses premiers pas lui valent de nombreux succès dans des concours mais aussi une publication fréquente dans de nombreuses revues (Le Parnasse, La Revue des Jeunes Poètes, Le Nivernais, etc.). Il obtient par exemple, le 6 août 1882, lors de la fête de la Jeunesse française aux Tuileries présidée par Victor Hugo, un premier prix avec médaille d'or au concours de poésie. Par ce biais, il publie aussi ses deux seuls ouvrages : le premier, Nouvelle France (recueil de poèmes sur l'Algérie), qui fait suite à un concours de l'Académie des Muses Santones (dont il est membre), est publié en 1880 par cette dernière et connaît un succès critique. Le second, Ode en l'honneur d'Alfred de Musset, célèbre en 1910 le centenaire de la naissance de l'écrivain et est déclamé puis édité par l'Académie de la Chanson. Dans cette période de 1880-1910, Marcel Coulloy a une activité littéraire fournie avec de nombreux prix de concours, une dizaine de poèmes publiés dans les Mémoires de la Société académique du Nivernais dont il est membre à partir de 1886, tout comme l'Académie Nationale de Caen et d'autres sociétés littéraires. Une œuvre ressort : le poème Le Fer qui date de 1894 et est repris de nombreuses fois pour illustrer la poésie du Nivernais ("Anthologie des poètes nivernais", article de Fanchy dans le Nivernais de Paris, etc.). Néanmoins, par la suite, cette activité diminue et nous n'en avons que très peu d'informations, excepté un article peu fourni de Fanchy dans Le Nivernais de Paris en octobre 1930. Il meurt en 1941 dans sa famille à Mars-sur-Allier. Il laisse ainsi de nombreux manuscrits, plus de 250 sonnets, des pièces de théâtre, un roman inédit.

Modalités d'entrées

M. François Lacroix, à la suite d'une succession, s'est retrouvé propriétaire des archives de Marcel Coulloy. Il en a fait le don aux Archives départementales de la Nièvre en septembre 2014.

Présentation du contenu

Ce fonds présente plusieurs parties. Une première comporte l'ensemble des manuscrits de Marcel Coulloy. Ils sont réunis soit sous la forme de recueils de poésies, de sonnets ou encore de nouvelles (on en dénombre six). Néanmoins, certaines œuvres sont indépendantes. Ces dernières sont soit reliées, soit encore à l'état de brouillons. Certaines œuvres apparaissent ainsi plusieurs fois et couvrent une période allant principalement de 1880 à 1910 même si on note quelques exceptions comme une préface datant de 1867 ou des drames de 1917 et 1930. La deuxième partie est, elle, axée sur les documents personnels ayant appartenu au poète. On y retrouve une partie de sa correspondance comportant cartes postales, cartes de visite, lettres et avis de décès. Sont conservés aussi un lot de diplômes récompensant sa poésie et un second ensemble de carnets de notes. Quelques objets personnels tels sa carte de visite ou encore une carte de membre de l'Académie des Muses Santones complètent le fonds. La dernière partie correspond à sa bibliothèque. Elle comprend vingt-trois ouvrages allant du roman aux ouvrages philosophiques ou géographiques, en passant par ses deux publications : Nouvelle France et Ode en l'honneur d'Alfred de Musset.

Documents en relation

Sources conservées aux Archives départementales de la Nièvre :

Centre départemental de documentation pédagogique de Nevers, Pour une Anthologie des auteurs nivernais jusqu'en 1914, NIV 1019.
Les frères Drouillet, Anthologie des poètes nivernais I, NIV 2085.
Société académique du Nivernais, Les Auteurs nivernais de 1815 à 1914, NIV 3062.
Fanchy, Le Nivernais de Paris (octobre 1830), 1 PER 191. Présence d'une photographie de Marcel Coulloy qui faisait la Une du journal Le Parnasse du 15 janvier 1882, précédant le poème Le Statuaire. Le brouillon de cette article est conservé dans le fonds Mirault-Fericelli sous la cote 55 J 16.
Mémoires de la Société académique du Nivernais, US 36 1/2/3, 1885-1898.

Poèmes publiés dans les Mémoires de la Société académique du Nivernais :

Les Pleurs de Satan, p. 162, tome 2. (1885)
Myrdhinn (Légende bretonne), tome 5. Ce poème a obtenu le premier prix du concours de la société de la Pomme en 1891.
Le Fer, p. 77, tome 5. Ce poème a obtenu le premier prix (grande médaille de vermeil) au concours institué par la Société philotechnique de Paris en 1894.
A André Chénier, p. 109, tome 5. (1895)
Africa Asperta, p. 40, tome 3. (1887)
La Prière de Phidias (dédié à Mr d'Assis-Gaillisans), p. 25, tome 6. (1896)
Isambart de la Pierre, p. 93, tome 6. (1896)
Au XXe siècle, p. 21, tome 8. (1897)
Le Vieux château de Domfront, p. 195, tome 2. Premier prix et médaille d'argent aux concours de la Pomme de 1885.

Poème inédit (non présent dans le fonds), publié dans les Mémoires de la Société académique du Nivernais :

Clermonde de Parzy (Conte nivernais), p. 37, tome 4. (1887)

Il est à noter que lors de la séance du 18 mars 1886, Marcel Coulloy devient membre de la Société académique du Nivernais (p. 2, tome 3). Il est d'ailleurs un ancien élève du président de cette société, M. d'Assis-Gaillisans, professeur de philosophie à Nevers.

Musée Municipal Gautron du Coudray de Marzy :

Des manuscrits inédits de Marcel Coulloy sont également conservés au musée de Marzy.

Mots clés lieux

Mots clés matières

Mots clés personnes

Mots clés collectivités

Poème Le Travail.

Cote/Cotes extrêmes

145 J 17

Date

[1870-1941]