Hôpital général de Nevers

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Autres Cotes

A art. 1-1 ; B art. 1-5 ; C art. 1-2 ; E art. 1-13 ; F art. 1-2 ; G art. 1-1 ; J art. 1-1 ; P art. 1-1 ; Q art. 1-2

Date

1612-sans date

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Archives départementales de la Nièvre

Importance matérielle

14

1,20 ml

Caractéristiques physiques

Document d'archives

Origine

Hôpital général de Nevers.

Biographie ou Histoire

Biographie ou histoire

L'hôpital général de Nevers a été créé dans le grand mouvement de " renfermement des pauvres " du 17ème siècle : l'hôtel-Dieu, déjà consacré à l'hébergement et aux soins, étant insuffisant pour faire face à un placement systématique de pauvres mendiants, l'hôtel de ville demande en 1663 la création d'un nouvel établissement, accordée par lettres patentes de 1665. Les pauvres mendiants de Nevers et du Nivernais y seront hébergés et mis au travail sur place. Comme ailleurs, le but sécuritaire (éviter la divagation des mendiants) se conjugue au but économique : former des travailleurs et établir des manufactures : l'hôpital général aura sa draperie.

Il est ouvert en 1668 dans un local provisoire, puis en 1673 à son emplacement définitif, dans un bâtiment construit sur des terrains acquis hors les murs à partir des années 1650. La chapelle de l'hôpital est achevée en 1676.

Un traité de 1699 organise le personnel : ce sont six religieuses, mises à disposition par la Congrégation de la Charité et de l'Instruction chrétienne de Nevers.

Pendant toute la période, l'hôpital général est consacré exclusivement à l'hébergement et au travail. Il doit vivre du revenu de ses activités manufacturières (tissage, bonneterie) et agricoles (jardins, vergers et petit élevage), dont une bonne partie est d'ailleurs utilisée sur place. L'hôpital est moins richement doté que l'hôtel-Dieu, beaucoup plus ancien, mais il reçoit à partir de 1711 une partie de la donation de Charles Roy, sous forme de rente, et en 1737 le domaine agricole de la Beüe à Varennes-Vauzelles.

En 1711, il est décidé que l'hôpital aurait les mêmes administrateurs que l'hôtel-Dieu, mais que biens et revenus resteraient séparés. En 1744, le règlement stipule que le bureau doit tenir registre de ses délibérations et que le receveur doit rendre ses comptes tous les ans. Si les comptes sont assez bien conservés, les registres de délibérations de la période ne sont pas parvenus jusqu'à nous.

Dans le courant du 18ème siècle, l'hôpital a tendance à refuser les vagabonds et mendiants, leur préférant des pauvres qui souhaitaient travailler. En 1788, à l'extrême fin de la période, les enfants trouvés de l'hôtel-Dieu viennent travailler à la manufacture.

De fait, la fusion des deux établissements commençait, la vétusté de l'hôtel-Dieu rendant nécessaire sa réinstallation. Des travaux d'extension ont lieu sur le site de l'hôpital de 1785 à 1802 et les services de l'hôtel-Dieu y sont transférés en 1800-1802.

Histoire de la conservation

Historique de la conservation

Les archives de l'hôpital général étaient conservées sur place, l'hôpital ayant occupé le même site de 1673 à 2003 et l'utilisant encore après cette date.

En 1911, l'archiviste départemental en inspection est satisfait des conditions de conservation des archives et du classement opéré sur place des archives modernes.

Modalités d'entrées

Informations sur les modalités d'entrée

1965-1966 : dépôt aux Archives départementales par l'hôpital de Nevers du fonds de l'hôpital général , en même temps que ceux de l'hôtel-Dieu et de l'hôpital jusque 1900 environ (H dépôt 2, 1 et 3).

Les Archives départementales avaient intégré antérieurement dans la série H des pièces qui provenaient de l'hôpital général, mais n'avaient pas été déposées par cet établissement.

Des documents entrés isolément par dons de personnes privées ont été joints matériellement aux liasses existantes de H dépôt 2.

Présentation du contenu

Présentation du contenu

Le fonds a été subdivisé en deux parties : les archives antérieures à 1790, qui regroupe les documents classés par l'abbé Boutillier et les pièces isolées pouvant s'y rattacher, et les archives postérieures à 1790, où se retrouvent les autres pièces isolées relevant d'un autre plan de classement en raison de leur date.

La série A " Actes de fondation " contient l'ordonnance royale de 1665 fondant l'hôpital général de Nevers. Le testament de Jean Tenon pour la fondation d'un hôpital pour les enfants pauvres (1566) eût été mieux placé dans la série B du fonds de l'hôtel-Dieu, qui a reçu la rente et exécuté partiellement la fondation.

La série B " Titres de propriété " regroupe les achats de terrains et les donations à l'hôpital. Elle sera utilement complétée par la liasse B 62 du fonds de l'hôtel-Dieu, qui concerne la donation Le Bourgoing à l'hôpital, et maintenue en H dépôt 1 en raison de l'ancienneté de sa cotation. De même, une partie des titres est parvenue aux Archives départementales dans sa série H (H 488).

La série C " Matières ecclésiastiques " contient les registres mortuaires de 1736 à 1790 : le desservant de la chapelle tenait ses registres particuliers.

La série E " Administration de l'établissement " comprend d'une part des documents relatifs à l'organisation de l'hôpital en 1711 et 1744, d'autres part les comptes à partir de 1698 et jusqu'à la Révolution (lacune de 25 ans dans la première moitié du 18ème siècle). Quelques pièces provenant de la liasse E 9 de H dépôt 1 ont été jointes aux pièces justificatives de l'années 1753 (E 4, succession Gayot). Aucun registre de délibérations du bureau n'a été conservé, alors qu'ils étaient tenus (ils sont cités dans l'inventaire classé en F 2).

La série F " Personnel " (personnes hébergées et soignants) contient deux documents seulement : le traité de 1699 établissant les sSurs de la Charité et un registre d'admission commencé en 1785. Un aperçu sur le personnel est fourni par les comptes de 1746, qui donnent une liste.

La série G " Institutions succursales de l'établissement " est consacrée à la manufacture de draperie et bonneterie où travaillaient les personnes hébergées : elle ne comprend que quelques pièces du milieu du 18ème siècle.

La série J " Réglementation générale et locale " a été ouverte pour intégrer le règlement de l'hospice général de l'an IV.

La série P " Comptabilité de l'économat " ne contient qu'une pièce isolée portant l'estimation de la consommation de vin des malades et du personnel (document sans date, mais postérieur à la fusion de l'hôpital et de l'hôtel-Dieu).

La série Q " Population " comprend le registre des sorties et décès de 1793 à 1800 et une liste d'orphelins de 1817.

Évaluation, tris et éliminations, sort final

Informations sur lévaluation

Il n'a pas été opéré d'éliminations (fonds classé au 19ème siècle, archives anciennes).

Mode de classement

Mode de classement

Le classement a été opéré sur place en 1877 par l'abbé Boutillier, conservateur des archives communales et hospitalières de Nevers, selon le cadre de classement en vigueur pour les archives hospitalières antérieures à 1790, et publié. Il a été repris en 2010 dans l'idée de le compléter par une description succincte des pièces qu'il n'avait pas évoquées dans ses descriptions détaillées et des pièces arrivées postérieurement. L'insertion de ces dernières a conduit à créer des rubriques de classement d'archives modernes. Dates : un certain nombre de documents étant des copies de textes plus anciens, c'est la date de la pièce matérielle qui a été préférée pour la datation, la date de l'original étant indiquée dans la description. De ce fait, plusieurs dates extrêmes ont été modifiées, dont celle de début du fonds : l'acte de 1524 est connu par une copie de 1612 et c'est cette dernière date qui a été retenue. Aucune des pièces décrites par l'abbé Boutillier n'a disparu depuis. Les deux instruments de recherche se complètent, le premier valant par son introduction (en particulier la liste des administrateurs, de 1539 à 1867) et ses résumés de pièces parfois fort détaillés et le second fournissant une analyse plus brève, mais plus exhaustive, des affaires traitées dans chaque liasse.

Conditions d'accès

Modalités d'accès

Libre (quelques documents ne peuvent être communiqués en l'état).

Conditions d'utilisation

Conditions d'utilisation

Libre, avec les réserves matérielles réglementaires : parchemins et registres ne peuvent être photocopiés.

Langue des unités documentaires

Français.

Autre instrument de recherche

Références

Inventaire-sommaire des archives hospitalières antérieures à 1790 par l'abbé François Boutillier, publié en 1877.

Documents en relation

Sources complémentairesSources internes

Archives publiques :

H 488 : lettres patentes d'établissement de l'hôpital général (copie de 1669) ; biens de l'hôpital (1608-1792)

H dépôt 3, 5, 7 : hôpital de Nevers, 1800-2000

4 E 194/60 : registre mortuaire de l'hôpital général, 1720-1792

Sources externes

Archives communales de Nevers :

BB 27-28 : délibération de l'hôtel de ville relatives à l'établissement de l'hôpital général (1663-1668)

BB 41 : délibération de l'hôtel de ville accordant un secours exceptionnel à l'hôpital général (1740)

Bibliographie

Bibliographie

BOUTILLIER (François, abbé). - Inventaire-sommaire des archives hospitalières antérieures à 1790 : ville de Nevers. - Nevers : Imprimerie Paulin Fay, 1877.

CARBONATTO (Gilbert) et FOURNAIRE (Marie). - Aperçu historique sur les anciens hôpitaux de Nevers. - Nevers, 1973. NIV 936

CARBONATTO (Gilbert). - " Histoire des hôpitaux de Nevers ". - Les Annales des pays nivernais, n° 77, 1994. US 54/77PARMENTIER (CHARLES ANTOINE). - Archives de Nevers. - Paris : Librairie de Thecner, 1919. NIV 624/2 GUENEAU (Louis). - L'Organisation du travail à Nevers (1660-1790). - Paris : Hachette, 1923. NIV 632 GUENEAU (Victor). - Les Rues de Nevers. - Nevers : Imprimerie Fortin, 1923. NIV 634

Informations sur le traitement

Rédacteur de la description

Véronique David

Mots clés lieux

Mots clés personnes

Mots clés typologiques

Comptes de gestion du receveur et pièces à l'appui, années 1751, 1752, 1753 (1751-1754). Dossiers retirés de H dépôt 1 / E 9 joints à la liasse. - Vente du bois des Usages [Cercy-la-Tour) au profit de Pierre Meunier [titres provenant de la succession Gayot] (1736-1741). Legs en faveur des pauvres de l'hôpital général par Marie Claude Gayot, intendant de la duchesse de Villars : correspondance du receveur Moisy (1748-1753).