Cote/Cotes extrêmes
Date
Organisme responsable de l'accès intellectuel
Importance matérielle
Biographie ou Histoire
Concernant le découpage des justices, fort de l'accord du roi par lettres de 1783, le duc de Nevers achève en 1787 un redécoupage des juridictions du duché (39 B 10). Plusieurs châtellenies sont réunies au site de Pougues-les-Eaux, qui est le ressort le plus à même de répondre aux besoins des populations en matière judiciaire. Ainsi le chef-lieu du regroupement reçoit les châtellenies de Garchizy (la réunion s'est faite avant), Chaulgnes, La Marche, Munot, Murlin, Tronsanges.
On aprend également que la paroisse de Garchizy ne ressortissait pas entièrement du ressort de Garchizy, pour une part elle dépend de celui de Pougues. Comme les lieux-dits (villages) d'Azy (commune de Garchizy) et Foncelins (communes de Garchizy et Varennes-Vauzelles), qui pouvaient relever des paroisses alternatives de Garchizy et Varennes-lès-Nevers.
Histoire de la conservation
Chacune des juridictions associées avec Pougues a été traitée de deux manières. Soit les archives produites l'ont été matériellement et intellectuellement et elles sont indissociables du fonds de Pougues, soit elles ont été produites et hébergées au ressort de Pougues (le chef-lieu du rassemblement des ressorts) mais elles sont indépendantes de la production de Pougues. En ce cas, peu importe que le lieu d'exercice de la juridiction concernée (Garchizy, La Marche, Munot, Murlin, Tronsanges) eut été basé à Pougues.
Les archives ont été restituées sous les auspices de chaque producteur quand cela s'est révélé possible. Pougues a conservé les archives fusionnelles, celles qui ont servi indifféremment aux uns et aux autres.
Inversement, puisque Pougues rendait la justice sur une partie de Garchizy, il conviendra d'interroger la châtellenie de Garchizy (40 B) si l'on s'intéresse au ressort de Pougues.
De plus, et afin d'être complet dans le raisonnement, Pougues était aussi une seigneurie et justice ordinaire. Et c'est dans cette optique justement que le seigneur Chaillot haut justicier de la terre justice et seigneurie de Pougues a apposé son propre sceau sur le front d'un cadavre (39 B 21) trouvé dans la paroisse en 1775, au lieu de celui de la châtelleinie (qui s'est occupée d'administrer la levée du cadavre).
Mode de classement
Pour chaque cote, à défaut d'une précision apportée sur le producteur, ces archives sont le produit de la châtellenie de Pougues-les-Eaux.
Mots clés lieux
Mots clés matières
Cote/Cotes extrêmes
Cote/Cotes extrêmes
Cote/Cotes extrêmes
Cote/Cotes extrêmes
Date
Caractéristiques physiques
Biographie ou Histoire
Pougues-les-Eaux est une grande ville et un carrefour de population important. Les ouvriers étrangers et les gens de passage restent anonymes bien plus que dans les châtellenies rurales.
Présentation du contenu
Contient en particulier :
En 1744, Gil Ris récupère son fils dans un passeron plein d'eau. Tête en bas, l'enfant rend l'eau par le nez. On lui fait boire de l'eau-de-vie pour le maintenir, on se réfugie au bourg avec l'espoir chevillé au corps, on appelle le médécin, qui ne trouve qu'un cadavre.
En 1751, la carrière de la montagne de Pougues s'est éboulée et le corps dépasse seulement de la tête et d'un bras. Le praticien ne peut attendre qu'on le dégage. À son retour le lendemain, la victime lui apparait comme prémachée par la roche et la terre (éttoufement et écrasement) et c'est du temps de gagné pour le rapport.
En 1757, l'enfant Rique Roc était natif de la paroisse de Magny (commune de Magny-Cours) mais sa mère s'est réfugiée à Pougues. Le statut d'enfant illégitime incite les praticiens à rendre un rapport d'autopsie extrêmement détaillé.
En 1758, l'inconnue du lavoir sera enterrée, comme les autres, au cimetière de Pougues. Ses hardes seront vendues par le marguillier au profit des pauvres pour lutter contre la paupérisation, mais pas sa bague en cuivre. Elle sera déposée au greffe de la châtellenie.
En juillet 1770, Barbette tirait de la pierre pour les travaux de voirie au grand chemin de la montagne.
En 1763, le sieur Thierry s'étouffe dans ses vomissemements, dans son lit. Il n'avait pas ouvert la boutique depuis trois jours.
En 1773, la pourriture de la chemise de l'indigent prouve une incontinence urinaire et une violente dysenterie.
En septembre 1783, l'enfant était squelettique, borgne et handicapé, ou pour le moins mal conformé (mâchoire inférieure plus petite, cage thoracique droite plus étroite) et le froid (hypothermie) n'aura pas adouci son agonie. Toute sa fortune était sur lui : des hardes miséreuses mais propres, un morceau de pain de ménage et un couteau.
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