Châtellenie d'Huban (commune de Grenois) ou châtellenie de la tour du château d'Huban

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Cote/Cotes extrêmes

31 B 1-31 B 50

Date

1619-1790

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Archives départementales de la Nièvre

Importance matérielle

1,19 ml

Biographie ou Histoire

La "tour et château" de la châtellenie et baronnie d'Huban était un donjon de modestes proportions, niché en une cour avec aisances et dépendances tout aussi modestes. En témoignent les études archéologiques et un procès-verbal de visite de 1703 (31 B 26) suffisamment détaillé. Le siège de la châtellenie de la tour n'était semble-t-il plus en exercice en 1703. N'y était domicilié que le couple de fermiers de la seigneurie.

Ce siège perdu, déjà en ruine en 1820, était au lieu de Grenois, dans la paroisse de La Montagne et non en celle d'Huban, en la terre et seigneurie d'Huban. Quant à l'hôtel du greffe, il se peut qu'il ait servi aussi de siège, il était installé en la paroisse d'Asnan (actuelle commune limitrophe de la commune de Grenois).

Créée en 1793, la commune d'Huban a disparu en 1835 : son territoire a été réparti entre les communes de Brinon-sur-Beuvron, Grenois, et Neuville-sous-Brinon (renommée Taconnay).

Les collections communales de registres paroissiaux d'Huban et La Montagne sont allées rejoindre la mairie de Brinon-sur-Beuvron. Des cahiers ont aussi été égarés parmi les cahiers paroissiaux de Taconnay. Les collections départementales d'Huban et La Montagne sont allées en mairie de Grenois puis elles ont été déposées aux Archives départementales.

Il y eut aussi une éphémère paroisse de Talon par création de 1790. La commune de Talon dispose de ses propres registres d'état civil moderne. Les paroissiens de Talon étaient enregistrés dans les cahiers de La Montagne et Huban puisque Talon n'en eut jamais. C'est pourquoi la mairie ne conserve pas de registres paroissiaux.

Le territoire juridictionnel de la châtellenie d'Huban est difficile à comprendre, autant essayer d'en dessiner un peu les contours sous l'Ancien Régime, et essayer de s'y retrouver au fil des archives présentées dans ce fonds.

Généralités (exception à la règle) : Brinon-sur-Beuvron était entièrement dans la généralité d'Orléans (Loiret), sauf le château de la paroisse, qui était un détroit de la généralité de Paris.

Baronnie d'Huban : Asnan (paroisse devenue commune). Beuvron (paroisse devenue commune). Brinon-sur-Beuvron (paroisse devenue commune). Bussy-la-Pesle (paroisse devenue commune). Challement (paroisse devenue commune). Challementeau (lieu-dit de la paroisse de Challement). Chanteloup (paroisse de Guipy). Courcelles (lieu-dit de Brinon-sur-Beuvron). Coux (lieu-dit de la paroisse d'Huban). Germenay (paroisse devenue commune). Grenois (lieu-dit de la paroisse d'Huban devenu commune de Grenois par intégration des paroisses de La Montagne et Huban). Guipy (paroisse devenue commune). Huban (paroisse intégrée à l'ancienne commune d'Huban disparue en 1835 ; voir Grenois). Marré (lieu-dit de la paroisse d'Huban). Michaugues (lieu-dit de Brinon-sur-Beuvron devenu commune de Michaugues puis commune déléguée à celle de Beaulieu en 2016). Le Mazot (lieu-dit de la paroissee de Neuville-sous-Brinon). La Montagne (paroisse intégrée à l'ancienne commune d'Huban disparue en 1835 ; voir Grenois). Neuville-sous-Brinon (paroisse devenue commune ; prend le nom de Taconnay en 1929). Proie-le-Bourg (lieu-dit de la paroisse de Neuville-sous-Brinon). Taconnay (lieu-dit de la paroisse de Neuville ; donne son nom à la commune de Neuville en 1929). La Roche (lieu dit de la paroisse de Beuvron). La tour Rabuteau (lieu-dit de la paroisse de Challement devenue commune). Saint-Germain-des-Bois (paroisse devenue commune). Villaine et Champéroux (lieu-dit de la paroisse de Germenay ; un ressort unique de justice). Villiers (lieu-dit de la paroisse de Beuvron).

Histoire de la conservation

La châtellenie d'Huban n'était pas reconnue comme ressort inférieur mais comme un bailliage ordinaire. Le récolement des archives judiciaires dressé en 1976 abonde en ce sens. Le soi-disant fonds judiciaire d'un bailliage d'Huban (sous-série provisoire déclassée 90 B) a été entièrement réattribué à son producteur authentique, la châtellenie de la tour d'Huban (31 B).

Mots clés matières

Cote/Cotes extrêmes

31 B 21

Production d'une affaire en appel auprès du bailliage de Nevers : décharge en faveur de Thoussaint Millin greffier d'Huban (1619). Cautionnements : dossier (1703-1789). Remise du testament olographe de Me Jean Guillerand : procès-verbal de dépose (décembre 1705). Production d'actes de l'affaire Alexandre et Robin de Taconnay contre Paul Millin : décharge pour le greffier d'Huban (1706). Dépôt au greffe d'un écu saisi chez l'aubergiste Perrot de Brinon-les-Allemands (commune de Brinon-sur-Beuvron) : acte de dépôt (1771). Témoignages déposés auprès du greffe : dénonciations de vols et exactions à Grenois par Morot contre Pinot et autres (1788), dénonciation par Nicolas Clément contre Philbert Pataut domestique du meunier de Boutefeuille (commune de Taconnay) (1789).

Cote/Cotes extrêmes

31 B 21

Date

12/07/1619-31/07/1789

Caractéristiques physiques

Liasse papier.

Présentation du contenu

Contient en particulier :

En juillet 1619, Millin confie une grosse auprès du bailliage et pairie de Nevers pour l'appel formé dans l'affaire André Acarian et Thomas Carbon contre dame Marie Michel, appelants de la sentence du bailli d'Huban. Rapine, lieutenant du bailliage de Nevers, mentionne en marge avoir payé six livres à Millin pour lui avoir apporté les pièces de la procédure.

En décembre 1705, remise du testament de feu Guillerand daté du 28 novembre 1705. Le testateur l'a confié au curé d'Authiou, qui l'a remis à François Gaulon exécuteur testamentaire, et praticien à Michaugues. Il est ensuite présenté au juge d'Huban, qui en fait lecture et a barré les espaces vierges (sécurisation des données), puis le confie à Me Guillaume Gaulon, notaire royal demeurant à Michaugues.

En 1771, affaire de fausse monnaie saisie par Pierre Perrot garde à la monnaie de France à Varzy contre un aubergiste de Brinon. Il s'agit d'un écu d'étain de six livres daté de 1731, soit quarante ans avant la découverte des faits.