Châtellenie de Pougues-les-Eaux ou châtellenie de Pougues

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Cote/Cotes extrêmes

39 B 1-39 B 30

Date

1652-1790

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Archives départementales de la Nièvre

Importance matérielle

0,38 ml

Biographie ou Histoire

Concernant le découpage des justices, fort de l'accord du roi par lettres de 1783, le duc de Nevers achève en 1787 un redécoupage des juridictions du duché (39 B 10). Plusieurs châtellenies sont réunies au site de Pougues-les-Eaux, qui est le ressort le plus à même de répondre aux besoins des populations en matière judiciaire. Ainsi le chef-lieu du regroupement reçoit les châtellenies de Garchizy (la réunion s'est faite avant), Chaulgnes, La Marche, Munot, Murlin, Tronsanges.

On aprend également que la paroisse de Garchizy ne ressortissait pas entièrement du ressort de Garchizy, pour une part elle dépend de celui de Pougues. Comme les lieux-dits (villages) d'Azy (commune de Garchizy) et Foncelins (communes de Garchizy et Varennes-Vauzelles), qui pouvaient relever des paroisses alternatives de Garchizy et Varennes-lès-Nevers.

Histoire de la conservation

Chacune des juridictions associées avec Pougues a été traitée de deux manières. Soit les archives produites l'ont été matériellement et intellectuellement et elles sont indissociables du fonds de Pougues, soit elles ont été produites et hébergées au ressort de Pougues (le chef-lieu du rassemblement des ressorts) mais elles sont indépendantes de la production de Pougues. En ce cas, peu importe que le lieu d'exercice de la juridiction concernée (Garchizy, La Marche, Munot, Murlin, Tronsanges) eut été basé à Pougues.

Les archives ont été restituées sous les auspices de chaque producteur quand cela s'est révélé possible. Pougues a conservé les archives fusionnelles, celles qui ont servi indifféremment aux uns et aux autres.

Inversement, puisque Pougues rendait la justice sur une partie de Garchizy, il conviendra d'interroger la châtellenie de Garchizy (40 B) si l'on s'intéresse au ressort de Pougues.

De plus, et afin d'être complet dans le raisonnement, Pougues était aussi une seigneurie et justice ordinaire. Et c'est dans cette optique justement que le seigneur Chaillot haut justicier de la terre justice et seigneurie de Pougues a apposé son propre sceau sur le front d'un cadavre (39 B 21) trouvé dans la paroisse en 1775, au lieu de celui de la châtelleinie (qui s'est occupée d'administrer la levée du cadavre).

Mode de classement

Pour chaque cote, à défaut d'une précision apportée sur le producteur, ces archives sont le produit de la châtellenie de Pougues-les-Eaux.

Mots clés matières

Cote/Cotes extrêmes

39 B 16-39 B 21

Cote/Cotes extrêmes

39 B 16

Cote/Cotes extrêmes

39 B 16

Créance pour Guillaume Peronny marchand à Nevers contre le boucher de Pougues Pierre Adenin et la femme Bougault son épouse : dossier lacunaire de la châtellenie de Pougues (1740-1742). Débauche de Magdelaine Gautier paroissienne de Pougues, enfermement en maison de repentir : dossier (1756). Libertinage et troubles de l'ordre par Claude Benoit à Pougues, enfermement en maison de force ou exil (bannissement) dans les îles : opposition au mariage du couple, plainte auprès de la châtellenie (1757).

Cote/Cotes extrêmes

39 B 16

Date

08/1740-01/1757

Présentation du contenu

Contient en particulier :

En 1756, le procureur du bailliage de Nevers accorde au "bailly" de Pougues l'enfermement à vie de la fille Gautier (peine affligeante sujette à l'appel au ressort supérieur). Pourtant d'une bonne famille (bourgeois, notaires, magistrats, de Nevers, Montigny-aux-Amognes, Pougues et alentours) et pensionnaire du roi car orpheline d'un lieutenant de cavalerie, elle s'est lancée à corps perdu dans le libertinage. On déplore aussi son accouchement d'un enfant naturel en octobre 1754 et décédé depuis, né des œuvres de Gueneau, son valet. Leur projet de mariage "honteux et déshonorant" (les bans sont publiés à Pougues) provoque sa perte.

En 1757, Perrette Pellegrin maîtresse de la poste aux chevaux du bourg se plaint d'un de ses fils, "plongé dans le libertinage le plus affreux et maltraitant sa fratrie". Claude Benoit vit et commerce charnellement avec Catherine Theurillon, fille d'un maréchal du bourg, dans le déshonneur, le scandale, et l'impudeur. Ils ont ensemble un enfant naturel (déclaration de grossesse faite semble-t-il). Claude aussi est d'une bonne famille (bourgeois, notaires et magistrats de Nevers et Pouilly-sur-Loire) et là encore, un mariage est projeté. L'enfermement est accordé.